
Le Bal des voleurs
Comédie en quatre actes de Jean Anouilh
Création en 2022 au Centre Culturel Louis Ratel de Bièvres et au Centre Culturel L'Artimon de Locmiquélic
Avec
Fanny Fourme
Timothée Grivet
Estelle Haas ou Gwenaëlle Couzigou
Nicolas Le Guen ou Arthur Cachia
Mise en scène
Timothée Grivet et Arthur Cachia
Chorégraphies
Bénédicte Charpiat
Costumes
Françoise Berger
Production
Cie Les Allumeurs de Réverbères
Soutiens
Commune de Bièvres (91) et Commune de Locmiquélic (56)
Le Bal des voleurs parle de nous comédiens, de nous spectateurs, de nous enfants, enclins au jeu, au rêve et à l’évasion.
À l’instar du public, acceptant d’entrer dans l’univers d’une pièce de théâtre le temps du spectacle, le personnage de Lady Hurf va décider de croire à la comédie que jouent les voleurs pour “réenchanter” sa vie. Cette “suspension consentie de la crédulité”, contrat tacite passé lors de tout spectacle entre comédiens et public, est ce qui permet aux spectateurs de croire à l’illusion qui leur est proposée et ainsi de comprendre l’enseignement de la pièce. De la même façon, le personnage d’Edgard, sceptique durant toute l’histoire, se laisse finalement prendre au jeu dans le dernier acte pour rendre possible l’amour entre Juliette et Gustave.
La mise en scène fait la part belle au corps, polymorphe et dansant, s’inspirant des codes du théâtre baroque et de la commedia dell'arte par l’utilisation de masques. Cette direction traduit l’énergie enfantine qui caractérise les voleurs et leur envie constante de “jouer” qui va progressivement gagner l’ensemble des personnages. Les corps se transforment au gré des changements de rôles et des transformations internes de chacun et les tableaux dansées viennent ponctuer la montée de cette fièvre tout au long de la pièce. Les chorégraphies sont créées par Bénédicte Charpiat, danseuse et comédienne, adepte du mélange entre danse et théâtre.
Les costumes, nombreux et hauts en couleur, semblent s’être créés au fil des voyages et des découvertes de matières et d’accessoires. La musique tzigane quant à elle, par la vitesse d'exécution qui la caractérise, est une parfaite expression de l’énergie foisonnante et croissante au cours de la pièce.